1. Les sanctions:
Chaque élève reçoit en début d’année le «Vivre Ensemble», charte de bonne conduite construite avec les élèves. Il devra signer ce document. Les parents signent également ce document pour accord (voir plus loin).
L’école est en droit de sanctionner les transgressions commises par les enfants comme l’indiscipline et le manque de politesse, la brutalité dans les jeux, le manque de soin du matériel scolaire, la détérioration du mobilier et des locaux scolaires, le non-respect de toute personne, enfant et adulte.
Un système de sanctions est établi en fonction de la gravité des faits. Ces sanctions ont une finalité éducative et sont liées à la transgression :
- rappel à l’ordre, réprimande ou sanction par un membre du corps enseignant, des surveillants ou par la direction sans communication aux responsables de l’enfant;
- rappel à l’ordre, réprimande ou sanction avec communication aux responsables de l’enfant ;
- retenue pour effectuer un travail d’intérêt général ou pédagogique;
- non participation à des activités de type culturel (excursion, classe de découverte,…);
- exclusion provisoire;
- exclusion définitive.
Toute sanction, même la plus simple, sera donnée avec discernement. Elle aura toujours pour objectif de rappeler les règles communes et de les faire respecter, de faire réfléchir l’enfant, quel que soit son âge, sur son comportement, la portée de ses actes, et les moyens de réparer sa faute ou son erreur.
2. L’exclusion provisoire:
Celle-ci peut sanctionner, entre autres:
- la répétition d’un fait semblable à ceux sanctionnés par des retenues,
- une sortie sans autorisation
- un acte d’indiscipline ou un comportement portant gravement atteinte à la communauté ou à ses personnes.
- Selon la gravité ou la répétition des faits, les exclusions provisoires peuvent être portées à 2 ou 3 jours ; l’exclusion provisoire de l’établissement ou d’un cours ne peut, dans le courant d’une année scolaire, excéder 12 demi-jours.
3. L’exclusion définitive:
Un élève régulièrement inscrit dans un établissement d’enseignement subventionné ne peut en être exclu définitivement que si les faits dont l’élève s’est rendu coupable portent atteinte à l’intégrité physique, psychologique ou morale d’un membre du personnel ou d’un élève, compromettent l’organisation ou la bonne marche de l’établissement ou lui font subir un préjudice matériel ou moral grave.
Sont notamment considérés comme fait pouvant entraîner l’exclusion définitive de l’élève dans l’enceinte de l’établissement ou hors de celle-ci :
- tout coup et blessure portés sciemment par un élève à un autre élève ou à un membre du personnel de l’établissement;
- le fait d’exercer sciemment et de manière répétée sur un autre élève ou un membre du personnel de l’établissement une pression psychologique insupportable, par menaces, insultes, injures, calomnies ou diffamation;
- le racket à l’encontre d’un autre élève de l’établissement.
- tout acte de violence sexuelle à l’encontre d’un élève ou d’un membre du personnel de l’établissement.
Dans l’enceinte de l’établissement, sur le chemin de celui-ci ou dans le cadre d’activités scolaires organisées en dehors de l’enceinte de l’école :
- la détention ou l’usage d’une arme. [1]
Chacun de ces actes sera signalé au centre Psycho-Médico-Social (PMS)de l’établissement dans les délais appropriés, comme prescrit par l’article 29 du décret du 30 juin 1998 visant à assurer à tous les élèves des chances égales d’émancipation sociale, notamment par la mise en œuvre de discriminations positives.
L’élève sanctionné et ses responsables légaux sont informés des missions du centre psycho-médico-social (PMS), entre autres, dans le cadre d’une aide à la recherche d’un nouvel établissement.
Sans préjudice de l’article 31 du décret du 12 mai 2004 portant sur diverses mesures de lutte contre le décrochage scolaire, l’exclusion et la violence à l’école, après examen du dossier, le service compétent pour la réinscription de l’élève exclu peut, si les faits commis par l’élève le justifient, recommander la prise en charge de celui-ci, s’il est mineur, par un service d’accrochage scolaire. Si l’élève refuse cette prise en charge, il fera l’objet d’un signalement auprès du Conseiller de l’Aide à la Jeunesse.
Sans préjudice de l’article 30 du Code d’Instruction criminelle, le chef d’établissement signale les faits visés à l’alinéa 1er, en fonction de la gravité de ceux-ci, aux services de police et conseille la victime ou ses responsables légaux, s’il s’agit d’un élève mineur, sur les modalités de dépôt d’une plainte.
Les sanctions d’exclusion définitive ou de refus de réinscription sont prononcées par le Pouvoir organisateur ou par son délégué conformément à la procédure légale. Si la gravité des faits le justifie, le Pouvoir organisateur ou son délégué peut écarter provisoirement l’élève de l’école pendant la durée de la procédure d’exclusion.
Préalablement à toute exclusion définitive ou en cas de refus de réinscription, le Pouvoir organisateur ou son délégué convoquera l’élève et ses parents ou la personne investie de l’autorité parentale, par lettre recommandée avec accusé de réception.
Les droits et devoirs des parents, ainsi que l’engagement de ceux-ci vis-à-vis de l’institution scolaire sont repris dans le projet éducatif, sous le point 2.2.5. « Contrat éducatif Famille- Ecole »
[1] Article 2 de l’Arrêté du Gouvernement de la Communauté française définissant les dispositions communes en matière de faits graves devant figurer dans le ROI de chaque établissement d’enseignement subventionné ou organisé par la Communauté française.